À l’heure où la France tente de sortir d’une des pires crises sanitaires de son histoire, à l’heure où la situation sociale appelle à des mesures fortes visant notamment au renforcement de notre modèle social, le président de la République et son gouvernement accélèrent leur politique libérale et annoncent de nouveaux reculs sociaux !
Depuis le premier jour de la crise, ils sont là et ils répondent « présents » : ceux qui nous soignent, ceux qui nous transportent, ceux qui nous livrent, ceux qui nettoient nos rues, ceux qui construisent nos maisons et nos routes, ceux qui accompagnent nos enfants et ceux qui prennent soin de nos aînés, ceux qui maintiennent ouverts les commerces essentiels…
Et aujourd’hui, quelle reconnaissance de ces métiers ? AUCUNE !
Pas d’augmentation des salaires, pas de reconnaissance des pénibilités, pas de revalorisation des métiers… Pire, le gouvernement stigmatise les personnels soignants en les présentant comme hostiles à la vaccination et exposant ainsi la population à un risque de « 4e vague ». Il confirme son attaque contre l’assurance chômage et envisage un nouveau recul de l’âge de départ en retraite !
Il est temps d’en finir avec ce mépris. Dans les entreprises et les services publics, organisons-nous et agissons, sur la base des revendications qui s’expriment, pour gagner le progrès social !
Il est temps d’en finir avec les inégalités et l’accroissement indécent des richesses pour les « supers riches » qui, entre mars 2020 et mars 2021, ont vu leur fortune augmenter de 170 milliards d’euros, soit une hausse moyenne de + 40 %, lorsque le Smic n’a augmenté que de 0,99 % au 1er janvier 2021 ! Pas un jour ne se passe sans que des emplois ne soient supprimés dans l’industrie ou les services publics. Le gouvernement, aux ordres du patronat, est responsable de cette fracture sociale grandissante. De nombreuses luttes se mènent, majoritairement avec la CGT.
Faisons-les converger le 5 octobre et, pour les secteurs qui ne sont pas en lutte actuellement, investissons cette date comme l’occasion de se faire entendre « en grand » ! De plus en plus surveillés et contrôlés, il faut aujourd’hui le pass sanitaire pour aller boire un café, il faut être vacciné pour accueillir du public, des clients, des usagers et des patients… Force est de constater que cette exigence de contrôle ne s’applique pas aux milliards d’euros qui ont été versés aux entreprises, sans garantie sur le maintien de l’emploi a minima et sans exigence sur le plan social. Là encore, la démonstration est faite d’une société à deux niveaux. Là encore, notre mobilisation sera déterminante afin d’imposer d’autres choix !
Les organisations syndicales CGT – FO – FSU – Solidaires – FIDL – MNL – UNEF – UNL réunies le 30 août appellent à la mobilisation se l’ensemble des travailleur-ses du secteur privé et public, et le jeunesse, le mardi 05 octobre 2021.
Nos organisations exigent :
- L’augmentation des salaires,
- l’abandon définitif des contre-réformes des retraites et de l’assurance chômage,
- un vrai travail avec un vrai salaire pour toutes et tous et l’égalité professionnelle femmes/hommes,
- la conditionnalité des aides publiques selon des normes sociales et environnementales permettant de préserver et de créer des emplois,
- l’arrêt des licenciements et la fin des dérogations au Code du travail et garanties collectives,
- un coup d’arrêt à la précarisation de l’emploi et à la précarité des jeunes en formation et une réforme ambitieuse des bourses,
- la fin des fermetures de services, des suppressions d’emplois, du démantèlement et des privatisations dans les services publics et le fonction publlique, et le renforcement de leurs moyens,
- le rétablissement de tous les droits et libertés pour la jeunesse comme pour le monde du travail.
Nous affirmons l’urgence d’augmenter le SMIC et les grilles de classifications, le point d’indice de la fonction publique, les pensions, les minima sociaux et les bourses d’étude.