Depuis leur passage de l’État au Département en 2007, la CGT, comme les autres organisations syndicales, n’a cessé d’alerter en CHSCT sur les conditions de travail des agents des collèges, sans que des réponses de fond ne soient apportées.
Usure professionnelle, pénibilité, manque d’effectifs avéré, double hiérarchie (management parfois « douteux » au local), remplacements tardifs des absences, manque de reconnaissance et de valorisation, équipements et matériels sans plan d’actions départemental donc laissé au libre arbitre (parfois budgétaire) des établissements … tout cela pouvant entrainer de la tension dans les équipes, et exacerber un environnement de travail déjà lourd.
La médecine de prévention notait d’ailleurs ces constats comme points de vigilance dans son bilan annuel 2020.
Ce que tous les syndicats répètent depuis des années au fil des réunions et groupes de travail, sans avancée notable.
Dans le contexte sanitaire actuel, les agents sont épuisés tant physiquement que moralement. Les conséquences sur leur santé sont préoccupantes.
Las d’un dialogue social de façade, les mandatés de tous les syndicats ont refusé de participer au groupe de travail collèges de janvier, et fait parvenir au président du Conseil Départemental un courrier accompagné d’une plate-forme revendicative.
Ces revendications, établies après de nombreuses visites de collèges des mandatés en intersyndicale, sont claires pour améliorer les conditions de travail :
- Plan de rattrapage de la dotation cible : création de 32 postes permanents titulaires
- Création de 5 postes supplémentaires pour l’équipe de volance en service général afin de garantir tout remplacement imprévu sous 48 heures et le remplacement immédiat lorsque l’absence est programmée
- Création de postes nécessaires lors de l’ouverture d’un nouveau collège
- Avoir un plan prévisionnel d’achat et de renouvellement des matériels professionnels adaptés et ergonomiques
A l’heure où nous écrivons ces lignes, la balle est dans le camp des élus politiques.