Réforme du droit du travail : le double jeu du gouvernement
Le Gouvernement engage des rencontres avec les organisations syndicales sur la réforme du droit du travail. Chacune est reçue individuellement six fois une heure, pour 120 ans d’histoire sociale !
La CGT participe à ces réunions avec un double objectif :
- avoir une législation du travail renforçant les droits de l’ensemble du salariat,
- dénoncer l’idée selon laquelle les droits collectifs seraient responsables du chômage.
La CGT mets sur la table 15 pages de propositions : personne ne peut donc évoquer la désertion et le refus de discuter de la CGT dans ce processus.
Où en est-on à ce jour ?
On apprend qu’un CDI de « projet », dans la droite ligne du CPE rejeté par la rue en 2006, serait créé pour allonger dans le temps la précarité et supprimer toutes contraintes financières pour les employeurs.
Ce n’est qu’une vieille revendication du Medef !
On apprend qu’il serait laissé la possibilité de licencier des salariés refusant d’adapter leur contrat de travail à un accord d’entreprise, même minoritaire. Dès lors, un salarié refusant une baisse de son salaire prévu dans un accord serait licencié sans possibilité de recours.
La CGT refuse de servir d’alibi ou de faire-valoir dans le cadre d’un dialogue social pipé d’avance.
Nous refusons d’ores et déjà d’entendre dire fin septembre que les ordonnances, présentées par le Gouvernement, auraient été co-élaborées avec les syndicats.
La rentrée de septembre sera la traduction des résistances, du mécontentement et d’une volonté de changement en matière économique et sociale.